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29 juillet 1999

Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR)
Nouvelles 99/30

Irak : inquiétude pour la population en raison du délabrement des infrastructures
(Ma version souligne les parties concernant les effets du blocus, mais vous pouvez cliquez sur le titre pour le lire sur le site du CICR)

     La détérioration de la situation humanitaire en Irak, après deux guerres et neuf ans d'embargo, a conduit le CICR a décider de faire face aux besoins croissants de la population en intensifiant son assistance médicale et ses activités en matière d'eau et d'assainissement.  Selon Michel Minnig, ancien chef de la délégation du CICR à Bagdad, «l'action humanitaire seule ne peut résoudre tous les problèmes auxquels la population est confrontée par suite de l'embargo (soulignement ajouté).  Comme le CICR ne peut qu'alléger une partie des souffrances endurées, il concentre ses efforts sur les domaines où il a une compétence spécifique.»

     Suite à une évaluation en profondeur menée au printemps dans les domaines médical et de la santé publique, de nouveaux programmes sont mis sur pied ce mois-ci pour remettre en état dix hôpitaux centraux et 20 centres de santé primaire.  Ces programmes prévoient également la fourniture de matériel chirurgical et d'autre secours à chacun des hôpitaux principaux des 18 provinces et ils permettront d'assurer la formation de personnel médical et chirurgical local : celui-ci recevra de la documentation scientifique et pourra suivre des séminaires.  Enfin, en raison de la grave sécheresse qui frappe actuellement la région - la pire enregistrée depuis 1932 - le CICR prévoit de développer et d'améliorer les structures permettant de capter l'eau des rivières pour l'amener dans les usines de traitement de l'eau, afin d'assurer un approvisionnement suffisant en eau potable.

     Les infrastructures irakiennes, déjà endommagées pendant la guerre du Golfe de 1991, ont été considérablement affectées par l'imposition des sanctions qui a suivi.  Les établissements médicaux, en particulier, ne peuvent plus faire face aux besoins essentiels de la population.  Les immeubles n'ont pas été entretenus, l'équipement moderne qui avait été importé auparavant n'est plus remplacé, et comme la formation de médecins et de personnel infirmier qualifiés n'est plus assurée, les compétences se perdent. Pour Michel Minnig, «la résolution 986 des Nations Unies couvre les besoins élémentaires de la population en vivres et en médicaments mais elle n'a pas d'incidence sur les infrastructures du pays qui se détériorent.  Dans les hôpitaux, par exemple, la plupart des ampoules des lampes des salles d'opération sont cassées et des instruments indispensables, tels que des stérilisateurs, ne fonctionnent plus.  Ce sont là les problèmes spécifiques que le CICR veut prendre en charge. »

     Le CICR est présent en Irak depuis de début de la guerre Irak/Iran en 1980. Depuis neuf ans, il a concentré ses activités sur le soutien apporté aux ingénieurs locaux pour l'entretien des usines de traitement de l'eau à travers le pays et sur les programmes de rééducation pour les invalides de guerre. Dans le Nord, où les hostilités se poursuivent entre diverses factions armées, le CICR assiste des personnes vulnérables. Lorsque les frappes aériennes américano/britanniques contre l'Irak ont commencé, en décembre 1998, une assistance médicale essentielle a été fournie aux hôpitaux couvrant les régions touchées par les bombardements.

     Pour financer l'extension de ses programmes, le CICR a lancé, au début du mois de juillet, un appel visant à recueillir 7,7 millions de francs suisses, ce qui porte le budget total pour ses opérations en Irak à 21,7 millions de francs suisses.

     Le CICR dispose actuellement de 28 délégués expatriés en Irak (16 basés à Bagdad et 12 dans le nord du pays) et de plus de 200 collaborateurs locaux.

Dernière mise à jour: 30/07/99



29 July 1999

International Committee of the Red Cross (ICRC) News 99/30

Iraq: Decaying infrastructure raises concern for the population
(My version outlines parts related to the effects of the blockade, but you may click the title to read it from the ICRC website.)

     In view of the deteriorating humanitarian situation in Iraq after two wars and nine years of embargo, the ICRC has decided to address the population's growing needs by stepping up its medical assistance and water and sanitation activities. As Michel Minnig, former ICRC head of delegation in Baghdad, put it: "Humanitarian action alone cannot solve all the problems that people are facing as a result of the embargo. (emphasis added) Since the ICRC can only relieve some of the suffering, it is focusing on fields where it has specific expertise."

     Following a major survey of medical and public-health needs conducted last spring, new programmes are being set up this month to repair 10 referral hospitals and 20 primary health centres.  These programmes will also provide surgical material and other supplies for the main hospitals in each of the country's 18 governorates and ensure training for local medical and surgical staff, who will receive scientific literature and be able to attend seminars.  Finally, in view of the severe drought currently affecting the region, the worst recorded since 1932, the ICRC plans to extend and improve intake systems for water treatment plants so as to ensure a sufficient supply of drinking water.

     Iraqi infrastructure, already damaged during the 1991 Gulf War, has suffered considerably from the subsequent imposition of sanctions.  Medical facilities, in particular, can no longer respond to essential needs.  Buildings have not been maintained, previously imported modern equipment and basic supplies are not being replaced, and since training is no longer provided for qualified nurses and doctors, skills are being lost.  Says Michel Minnig: "UN Resolution 986 covers the population's basic needs in food and medicine but this has no effect on the country's deteriorating infrastructure.  In hospitals, for example, most of the bulbs in operating theatre lamps are broken and basic tools such as sterilizers are out of order.  These are the specific kinds of problems the ICRC wants to address."

     The ICRC has been present in Iraq since the outbreak of the Iran-Iraq war in 1980.  For the last nine years it has focused on helping local engineers maintain water-treatment plants throughout the country and on running rehabilitation programmes for the war-disabled.  In the north, where various armed factions are still fighting, the ICRC has been assisting vulnerable people.  When the US/British air strikes against Iraq started in December 1998, basic medical assistance was provided for hospitals in areas affected by the bombing.

     In early July, to finance the new programmes, the ICRC launched an appeal for 7.7 million Swiss francs, bringing the total budget for its operations in Iraq to 21.7 million francs.

     There are currently 28 expatriate delegates (16 in Baghdad and 12 in the north) and over 200 local staff working in the country.

Last update : 30/07/99


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